Pages

jeudi 7 juillet 2016

De chimbote à Caraz

C'est parti pour 3 jours de vélo! Mais avant il faut régler la logistique, à commencer par déjeuner et là ça se complique. Il va falloir vite s'acclimater aux menus péruviens. Et manifestement, ils ne connaissent pas la tartine au Nutella trempée dans le café.  Nous trouvons finalement des parts de cake un peu sec mais on s'en contentera. Pour le café, niet.

Le ravitaillement pour les 3 jours ne sera pas facile. On se retrouve dans le super mercado chicos (c'est relatif) de la ville. Au moins on retrouve des produits qu'on connaît... à prix d'or (J'ai hésité sur le pot de Nutella mais à 6€ :-S). Ce sera muesli, thon, pâtes, soupes. Je surprends tout de même Laurent en train de décortiquer les étiquettes pour débusquer un vilain glutamate ;-)
Vélo chargés, plein d'essence fait, c'est parti pour traverser la ville. 90% des véhicules sont des taxis. Et comme le but du taxi c'est de chercher, le client ils tournent en permanence, vide, en klaxonnant pour appâter le chaland. Chimbote, ou comment une ville entière devient un enfer pollué et bruyant. Une ineptie.
Dès le départ on se fait chahuter sur une 20aine de km de pistes défoncées. Un avant goût de la suite sans doute. Très vite, le trafic se calme et on se retrouve finalement seuls, mis à part les meutes de chiens qui nous poursuivent les mollets en hurlant (Ils nous prennent sans doute pour des vaches), sur la route du canyon qui s'élève en pente douce. 

Nous traçons les 75 km avec 600 m de dénivelés sans nous en rendre compte.  A 6h, nous sommes au milieu d'un paysage désertique venteux. Une cabane abandonnée sur le bord de la route sera notre logement.
La cabane 
 
Seuls et heureux
Passons une super nuit. L'étape du lendemain nous fait entrer dans le canyon. Sauf qu'on a failli ne pas y rentrer, car la route et les ponts sont en réfection. Et la route, fermée!

Sourire melé d'une pointe d'apréhension

Heureusement, le cycliste étant considéré comme piéton, ce sont les ouvriers qui nous aideront à passer finalement les velos sur les planches délabrées du pont.

Sur un pont en réfection au début du canyon 
Les paysages sont superbes. On kiffe grave. Le soir à Yurcamarca, on nous dirige sur une Hosteria familiale.
Yurcamarca, petit village paisible 

L'ambiance du village est sereine,à milles lieues de celle de Chimbote. Une cerveza, un pollo con patatas et une douche plus tard il n'y a plus personne.
Notre hosteria, chez l'habitant à Yurcamarca 
 6 juillet, on aborde le canon del pato proprement dit. Une succession de 35 tunnels percent la montagne. La route étant bloquée en aval, rien ne vient perturber notre progression.



Les gorges sont parfois vertigineuses, mais surtout aucune protection ne rattrape les coups de volant malencontreux comme en témoignent les nombreuses stèles à la mémoire des accidentés. 
Stèles marquant le lieux des accidents dans le canyon
Finalement nous voici à Caraz, superbe petite ville tranquille, nichée à 2400 m, au pieds des prestigieux sommets de la cordillère blanche (Huascaran).
Caraz, première ville à l'ambiance sympa
Ouf, j'arrete avant l'ampoule sur l'index.  A la prochaine pour plus de photos, moins de blabla...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire